À Toulouse, les pompiers sont en colère. Ils l’ont fait savoir, d’abord sur la pointe des pieds, puis de manière plus franche en participant systématiquement aux manifestations organisées par les policiers, puis à celle des infirmiers et aides-soignants toulousains, le 8 novembre, où ils étaient près de 200 pompiers à se joindre au cortège.
Plus question, donc, de faire dans la discrétion. Depuis le 6 novembre, ils ont déposés un préavis de grève illimitée au niveau départemental. À Saint-Gaudens, Ramonville, L’Union, Colomiers, Muret et à Toulouse, ils sont une majorité, voire la totalité dans les casernes Lougnon et Vion de Toulouse, à faire grève tous les matins, de 7 h à 8 h.
[…] Leurs revendications se concentrent principalement autour d’un manque cruel d’effectifs, mais également d’un décalage entre le nombre d’heures travaillées et le nombre d’heures payées. […] Les sapeurs-pompiers demandent également une meilleure couverture opérationnelle du territoire de Haute-Garonne et, en attendant, une meilleure répartition des effectifs sur les centres de secours. […] D’abord discrets, les pompiers veulent désormais se faire entendre. « C’est dommage qu’il faille montrer les dents, regrette Christophe Brunet. Mais c’est visiblement le seul moyen de faire avancer les choses. »