Aux cris de “pas mon président” et “l’amour triomphe de la haine”, plusieurs milliers de manifestants sont à nouveaux descendus dans la rue samedi aux Etats-Unis pour protester contre l’élection de Donald Trump à la présidence. Les rassemblements les plus importants ont eu lieu à New York, Los Angeles et Chicago.
Les organisateurs dénoncent les mesures promises par le président élu pour limiter l’immigration et stigmatiser les musulmans. Ils rappellent aussi les accusations d’agressions sexuelles dont fait l’objet le magnat de l’immobilier new-yorkais. A New York plusieurs milliers de personnes ont remonté la Cinquième Avenue, pour arriver au pied de la Trump Tower, la tour construite par le milliardaire et qui lui sert de domicile.
“Nous sommes horrifiés par le fait que le pays ait élu un misogyne et un raciste incroyablement non qualifié sur un programme qui est totalement haineux“, a commenté Mary Florin-McBride, 62 ans. Cette banquière new-yorkaise à la retraite brandissait une pancarte portant l’inscription “pas de fascisme en Amérique”.
A Los Angeles, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvés sous les palmiers du parc MacArthur avant de prendre le chemin du centre-ville. “Dump Trump” (“Videz Trump”) et “Minorities Matter” (“Les minorités, ça compte”) pouvait-on lire sur certaines pancartes.
On apercevait des drapeaux américains, mexicains et des “rainbow flags” aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT. Portant un panneau “Keep Love Legal” (que l’amour reste légal”), Alex Seedman, 25 ans, habitant Los Angeles, explique que Trump, qu’il qualifie de fasciste, n’abroge les mesures autorisant les unions entre personnes de même sexe.
Samedi soir, certains manifestants ont jeté des bouteilles et attaqué une équipe qui tournait un film, a annoncé la police qui dit avoir procédé à des arrestations parce que la foule refusait de se disperser.