Des attaques à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher, jusqu’à l’assassinat du père Jacques Hamel, 239 personnes sont mortes, tuées par des jihadistes. Dans son livre “La fracture“, Gilles Kepel craint une guerre civile et interpelle les candidats à l’élection présidentielle. “La première chose, c’est de ne pas construire la campagne sur la perpétuation de la fracture, sur le fait de diaboliser une partie de la population. Il y a un enjeu majeur, c’est celui de l’éducation“, estime le spécialiste du terrorisme.
“On est en train de souder une communauté victimaire contre le reste de la société. Cela me semble extrêmement dangereux. Je ne voudrais pas que demain on voit se regarder en chien de faïence d’un côté une extrême droite identitaire qui rejette les musulmans et de l’autre un groupe qu’on a convaincu de se victimiser“, ajoute Gilles Kepel.