Le groupe scolaire privé ex-Selman Asan de Lingolsheim, inspiré par les préceptes universalistes du mouvement Hizmet, a été touché, cet été, par les tensions qui ont fait suite au coup d’État en Turquie. Sous son nouveau nom d’Harmonie, l’établissement espère à présent passer sous contrat avec l’Éducation nationale.
Cette année, le groupe Harmonie scolarise 56 collégiens, en majorité des filles, et 19 écoliers, dans une classe unique de CP-CE1 ouverte en 2015. Son projet est d’élargir l’accueil de la maternelle au lycée. En l’absence de subvention, l’établissement est financé, pour un tiers, par des dons d’entrepreneurs et de commerçants de la communauté turque locale, et, pour l’essentiel, par les parents d’élèves, à hauteur de 4 700 € par an, un tarif dégressif selon les revenus.
Essentiellement connu par réseau, l’établissement aimerait parvenir « à plus de mixité » : « La moitié des élèves sont français d’origine turque de Lingolsheim et environs, d’autres sont tchétchènes, maghrébins… Les familles voient la différence, les idées changent par le bouche-à-oreille. » Après cinq années d’existence, Harmonie prépare un dossier pour passer sous contrat avec l’État.
Merci à Jesse James
