Le procès d’assises de onze Roms bulgares pour proxénétisme aggravé, qui a débuté le 7 novembre, reprend ce matin. Les accusés sont poursuivis pour avoir bénéficié des revenus de la prostitution de leurs enfants, des garçons de 12 à 15 ans à l’époque des faits, en 2009 et 2010. Plusieurs clients de ces mineurs, qui se faisaient prodiguer fellations et masturbations, ont été condamnés par ailleurs en correctionnelle, à des peines de prison ferme. […]
Dans ce délicat dossier, le juge d’instruction a sollicité l’expertise de Patrick Fermi, ethnopsychologue, pour tenter de comprendre comment des parents ont pu susciter ou cautionner la prostitution de leurs fils et comment ces derniers ont vécu cette situation. Ses conclusions, il s’y attendait, ont quelque peu étonné sinon choqué.
Sur le plan de la maturité sexuelle, tout d’abord, l’expertise de l’ethnopsychologue souligne que dans l’univers rom, « la caractéristique sociologique qui est apparue dès les premières expertises, est le fait que l’individu soit considéré comme autonome, dans notre sens de majeur, aux alentours de 13 à 15 ans. Cette autonomie concerne aussi la sphère sexuelle. »
Merci à Zambok