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Après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, des commentateurs européens prophétisent (tardivement ?) l’arrivée de l’extrême-droite aux fonctions régaliennes en Europe, lors des prochaines élections. Le vote du récent Brexit étant l’un des symptômes retenus, décryptés, analysés. Pour l’économiste Jean Matouk, l’Europe peut s’en sortir mais il faut faire vite.

[…] Si les sondeurs se sont si lourdement trompés, c’est parce que ce vote a révélé un mouvement politique de caractère tectonique, imprévisible, dans les statistiques économiques récentes. Nombre de citoyens américains ont été atteints, dans leur vie quotidienne, par les effets de la mondialisation et des délocalisations, mais le taux de chômage bas (4,9%) masque un retrait de très nombreux salariés de la population active : le vraie taux de chômage, si l’on tient compte de ces retraits, serait plus proche de 10%.

De guerre lasse, faute d’emploi à salaire et conditions décentes, selon leurs critères, de nombreux américains d’âge actif se sont retirés du marché du travail. D’autres personnes ont dû accepter des jobs à bas salaires, par exemple dans les restaurants ou services divers à la personne.

D’autres encore sont contraints d’aller travailler loin de leur famille pour garantir leur revenu. Ces millions de gens sont profondément frustrés, imputent leur situation à l’incapacité des dirigeants politiques, démocrates et républicains confondus. À leurs yeux, même si c’est aberrant parce que c’est un riche héritier, et que la baisse des impôts qu’il annonce va enrichir les riches, Trump incarne le rêve américain : il est “dans le business”, il a grossi sa fortune, malgré deux faillites, il va faire grossir l’économie américaine comme sa fortune.

De plus, ils se sont laissés persuader, peu à peu, que les immigrés latinos, qui ont acceptés ces petits jobs, les avaient évincés. […]

Nouvel Obs

Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé

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