il est 16 h 30, mardi. Une bénévole de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) contacte les agents du service central du renseignement territorial de la cité des Princes. « Un habitant de Valentigney avait appelé la Ligue. Il se plaignait de racisme au commissariat de Montbéliard. Il avait décidé de faire sauter le bâtiment et de s’en prendre à des policiers dont il connaissait les adresses », relate le commissaire-adjoint Christophe Denis. Heureusement, l’homme a laissé son identité et son adresse à son interlocutrice. « Dans le contexte actuel, la personne de la Licra a pris ces menaces très au sérieux », précise l’officier.
Les fonctionnaires remontent facilement à l’auteur. Il s’agit effectivement d’un Boroillot de 47 ans, déjà condamné à de nombreuses reprises, notamment pour des violences, des menaces. Le substitut du procureur Marie-Charlotte Fiorio diligente aussitôt en enquête en flagrant délit pour menace de commettre un délit ou un crime sur personnes dépositaires de l’autorité publique et menace de destruction d’un bien par moyen dangereux
Peu après 19 h 30, plusieurs patrouilles se rendent au domicile du Boroillot, rue Cuvier. L’interpellation est compliquée. À la vue des policiers, l’homme se barricadedans sa maison et place des meubles devant la porte d’entrée pour en empêcher l’accès. « Il a tenté de prendre la fuite en sautant depuis sa terrasse », souligne le commandant Denis. Une perquisition est menée. Dans le coffre de sa voiture, on retrouve un poignard. Placé dans un premier temps en garde à vue, le quadragénaire est rapidement conduit à l’hôpital pour un examen médical. L’expert-psychiatre relève chez lui des troubles psychotiques. « Il est dangereux pour lui-même et pour les autres », conclut le spécialiste qui a ordonné une hospitalisation d’office.
Merci à Jesse James