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Henri Charpentier, unanimement respecté comme un grand journaliste dans la profession, s’adresse à Patrick Cohen et Radio France pour critiquer la partialité de ses confrères dans le traitement de l’élection américaine, dans une lettre ouverte.

“Cher confrère,

Je soutiens totalement le journal “Causeur” qui décrit l’exacte vérité sur les dérives de notre radio nationale.

La victoire de Donald Trump, que vous le vouliez ou non, c’est aussi la vôtre car il n’y a aucun doute, à force de “taper” dessus comme tous les confrères bien-pensants de gauche, vous avez fait son bonheur et du même coup le malheur de votre idole Hillary Clinton dont vous avez fait en permanence la campagne.

Désormais, comment voulez-vous être crédibles et même audibles, après une telle gamelle ? Alors pour détourner l’attention, vous dédouaner de vos fautes et erreurs professionnelles répétées, en compagnie de vos invités triés sur le volet pour éreinter le camp républicain, vous accusez maintenant les sondages qui ne vous ont pas permis de prédire cette “surprenante” victoire, selon vous bien sûr. De toute façon, il n’y avait qu’à vous écouter, le succès des Républicains n’était pas possible tant Hillary Clinton, si merveilleuse et si admirable à tous points de vue, était déjà installée, selon vos voeux clairement exprimées, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, comme si l’élection n’avait pas lieu d’être et était inutile !!!

Dommage pour vous, l’ouragan Trump est passé par là et a soufflé violemment sur vos belles illusions : 306 grands électeurs en sa faveur contre 232 à Madame Clinton, soit 30 états pour le vainqueur contre 20 seulement à son adversaire malheureuse. Cet échec retentissant, que vous le vouliez ou non, c’est aussi le vôtre.

Une question primordiale se pose aujourd’hui : fait-on du journalisme d’après les sondages ? Non, il suffisait d’aller au coeur de l’Amérique profonde pour deviner que Trump allait l’emporter.

J’ai assez de famille et amis à New York, Denver, Los Angeles, Las Vegas et même à Anchorage pour “sentir” le frémissement d’une importante colère populaire. Vous n’avez rien vu venir car vous avez fait du “journalisme de salon” avec autour de vous, pour pérorer, des intellectuels ou des spécialistes, pratiquement tous inconditionnels partisans de Madame Clinton.

L’information à sens unique vous savez très bien faire… mais parfois, “trop c’est trop” et il ne faut pas prendre les auditeurs et téléspectateurs pour des imbéciles car eux, ils sont quotidiennement en phase avec les réalités économiques et sociales de la vie.

Aujourd’hui, les plus grands journaux américains s’excusent publiquement d’avoir mal fait leur travail. Ils ont le sens de l’honneur.

Mais vous, à France Inter qu’allez-vous faire ou dire à vos auditeurs après un tel fiasco de la part de la rédaction que vous représentez cher ami ? Rien, puisque vous avez toujours raison et que vous détenez la vérité à longueur d’années.

Il y a peu de temps je vous écrivais pour vous dire que vous ne respectiez même pas la plus élémentaire éthique professionnelle. Et vous ne m’avez même pas répondu car bien sûr je ne suis plus rien à vos yeux. Vous oubliez simplement que notre génération de journalistes professionnels a appris que la base du métier ce sont en priorité “les faits, rien que les faits et toujours les faits”. (…)

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