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20/11/2016

Au plus bas dans les sondages et plus contesté que jamais à gauche, le chef de l’État n’a pas renoncé à ses ambitions et a au contraire décidé de renouer avec le terrain. Il s’est ainsi rendu samedi dans l’Aude et la Haute-Garonne, où il a défini ce que pourraient être les quatre grands axes de son éventuelle candidature.

Il suffit parfois de provoquer le hasard pour qu’il fasse très bien les choses. Alors qu’il n’en finit pas de s’effondrer dans les sondages, François Hollande était samedi à Castelnaudary (Aude). Une ville réputée pour son cassoulet, certes, mais pas seulement: elle est aussi – et surtout – dirigée par Patrick Maugard, un maire qui a claqué la porte du PS en 2013 pour s’opposer à la politique menée par Manuel Valls du temps où il était ministre de l’Intérieur. Tout un symbole, à l’heure où le premier ministre s’est justement lancé dans une sorte d’opération sécession afin de préparer son éventuelle candidature à la présidentielle. Une démarche qui agace mais n’inquiète pas outre mesure le locataire de l’Élysée, qui semble toujours aussi déterminé à se lancer dans la course à 2017 et n’entend absolument pas changer son calendrier. […]

Soufflant le chaud et le froid, le candidat-Hollande s’est effectivement plusieurs fois effacé au profit du président-Hollande.

Car s’il a explicitement évoqué 2017 en estimant que «ce qui devra compter c’est la vision d’avenir, pas le retour vers le passé ni l’enfermement dans les frontières», le chef de l’État a plusieurs fois tenté de se placer au-dessus de la mêlée et se poser en père de la nation.

Fier de son bilan, il a notamment cité le redressement des comptes de la Sécurité sociale, et les interventions militaires au Mali, en Centrafrique, en Syrie et en Irak. «La France a su se faire respecter et plus que ça : elle a su agir et su prendre ses responsabilités», a-t-il jugé en fin d’intervention. Avant de conclure, comme à son habitude, par une blague : alors qu’il posait au côté de trois enfants montés sur scène, il a estimé que cette photo représentait «La France de demain». Et d’ajouter dans un sourire: «Je parle d’eux, bien sûr.»

Le Figaro


19/11/2016

François Hollande a mis en garde samedi soir lors d’un déplacement en Occitanie contre la tentation du “tout-national” et du “repli sur soi”, appelant au contraire au rassemblement.

Quelle est la solution ? “, s’est demandé le président de la République dans un discours prononcé dans le petit village d’Ayguesvives (Haute-Garonne). “ Le tout-libéral?… Le tout-autoritaire ? Je suis pour l’autorité, celle de la République mais l’autoritarisme, ce n’est pas l’autorité, c’est l’arbitraire, c’est le déni des diversités, le risque de conflits “, a-t-il ajouté.

Alors, le tout-national? La Nation, c’est ce qui nous unit. La France est notre patrie. Moi, je suis patriote. Si on voulait se replier, quitter l’Europe, se couper du monde, quel serait notre avenir? , a-t-il demandé. “ L’Europe, on peut la critiquer mais la France, s’il n’y avait pas l’Europe, que pourrait-elle porter à l’échelle internationale? “, a-t-il martelé, rappelant que le général De Gaulle “ avait fait le choix du marché commun ” et que François Mitterrand “ avait fait le choix de la monnaie unique “.

Le nationalisme, il revient partout en Europe et même aux Etats-Unis. C’est le repli sur soi, l’enfermement, la peur des autres. Il faut au contraire faire en sorte que nous puissions prendre les bonnes décisions face à ces menaces. La France doit être ouverte au monde et se faire respecter au monde “, a-t-il dit. Cherchant visiblement à se placer au-dessus de la mêlée politique, à la veille de la primaire de la droite et du centre, il a reconnu que la démocratie était “ regardée par beaucoup comme fatiguée et même comme confisquée “.

bfmtv

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