Celle qui s’imaginait face à Alain Juppé, son candidat idéal et rêvé, en raison de sa défense du multiculturalisme et de « l’identité heureuse », va sans doute devoir s’opposer à un candidat LR, Fillon, qui ne laissera pas insensible une partie de son électorat.
.
D’abord parce que l’ancien Premier ministre a une véritable identité politique qu’il n’a cessé d’affirmer au cours de cette campagne des primaires, ne se contentant pas, comme Juppé, d’être uniquement ce que n’est pas Sarkozy. Son corpus doctrinal est solide, minutieusement construit et cohérent. Comme Marine Le Pen, le député de Paris veut renouer le dialogue avec la Russie et refuse de s’aligner sur les positions américaines – avec l’isolationniste Trump, les choses pourraient changer. En Syrie, il établit un ordre de priorités, préconisant de mater d’abord les terroristes de l’EI avant d’envisager le départ de Bachar el-Assad. En outre, Fillon a été en pointe dans la défense des chrétiens d’Orient victimes des islamistes et, sur le plan national, très actif dans l’opposition au mariage homosexuel, s’attirant ainsi le soutien de Sens commun. Si Marine Le Pen n’entretient pas les meilleures relations avec l’électorat catholique, elle espérait néanmoins mettre en avant sa nièce Marion Maréchal-Le Pen dans le but de les séduire politiquement. (…)
Merci à Simon_McKay