François Fillon peut bloquer l’accès du second tour de la présidentielle à Marine Le Pen. Il est capable d’attirer à lui une partie des voix de droite qui votent aujourd’hui Front national par dépit et par déception des Républicains qui ne portaient pas une ligne assumée.
Aujourd’hui, François Fillon a éteint l’espace politique de ce que l’on appelait la “droite hors les murs”. Il l’a comblé spontanément. Il est pleinement le candidat d’une droite que j’appelais de mes voeux en quittant le Front national, c’est-à-dire une droite de gouvernement crédible et assumée, réformatrice sur le plan économique, gaullienne sur le plan international et attachée à certaines valeurs sur le plan de la famille.
Je pense que François Fillon peut récupérer tout un tas de personnes qui se sont tournés vers le Front national et qui sont inquiets sur la question de l’identité et de la civilisation et qui, comme moi à l’époque, sont allés au Front à cause de leur inquiétude face à l’islamisation de la société. Ces gens ne se retrouveront pas dans plusieurs choses au FN dont le logiciel, au fond, est un socialisme nationaliste, sans jeu de mots. Le Front national est dans le déni de la mondialisation. […]