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Des pneus enflammés et des jets de pierres. Environ 1.500 réfugiés ont affronté la police, incendié des meubles et des pneus, et endommagé des bâtiments, jeudi 24 novembre, dans le principal camp de migrants de Bulgarie, à Harmanli, dans le sud du pays, près de la frontière turque. Le camp abrite quelque 3.000 personnes, des réfugiés afghans pour la plupart.

Mi-novembre, des habitants de Harmanli avaient organisé un rassemblement pour réclamer la fermeture du camp. Les médias locaux avançaient que ses résidents avaient des maladies de peau contagieuses. Ils rapportaient notamment un début d’épidémie de gale. L’Agence bulgare pour les réfugiés, qui gère le camp, a décidé le bouclage temporaire du lieu, il y a deux jours, afin de permettre aux autorités sanitaires d’enquêter. Sa directrice a déclaré à la radio bulgare qu’il s’agissait de rumeurs infondées.

Ces incidents surviennent aussi dans un contexte de tensions croissantes dans les Balkans, notamment en Bulgarie et en Grèce. Le renforcement des contrôles aux frontières freine la progression des réfugiés vers l’ouest de l’Europe. Et en Bulgarie, des milices traquent les migrants à la frontière avec la Turquie.

Selon les estimations officielles, environ 13.000 migrants, principalement des Afghans, sont actuellement bloqués en Bulgarie. Et plusieurs dizaines de milliers d’autres migrants le sont en Grèce, principal pays d’entrée dans l’Union européenne depuis la Turquie.

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