Fdesouche

[…] « Est-ce parce qu’ils sont plus urbains que jamais – à 95 % en 2016 – que les Français cultivent à ce point le rêve de redevenir villageois ? « À chaque fois que je rencontre un citadin, il évoque la nostalgie du village de ses grands-parents, où il passait l’été, ou de la colonie de vacances qui l’a autrefois entraîné dans la France profonde », confie Vanik Berberian, maire (MoDem) de Gargilesse-Dampierre (Indre) et président de l’Association des maires ­ruraux de France.

« Des parenthèses heureuses », perçoit-il dans cet étalage de souvenirs. Une sorte de mélancolie pagnolesque, un syndrome Downton Abbey et peut-être bien, en langage courant, un penchant filloniste pour la France des terroirs. Bref, la quête d’un paradis perdu mais accessible… surtout s’il y a du Wi-Fi et une gare TGV pas trop éloignée – les néoruraux du XXIe siècle n’ont qu’un lointain rapport avec leurs prédécesseurs des années 1970.

L’exode rural, qui a vu des villages perdre jusqu’à 90 % de leur population, s’est inversé à partir des années 1980 : les 19.800 communes les plus petites (moins de 500 âmes) ont regagné des habitants à un rythme moyen de 0,55 % par an, soit plus vite que les autres. Certains « pays » assez reculés – le Diois (Drôme), le Limousin, l’Anjou, la Dordogne ou la Bretagne Centre – se sont, en trente-cinq ans, lentement repeuplés et comptent jusqu’à 30 % de nouveaux arrivants, ces « migrants de l’intérieur » qui ont des attaches familiales sur place ou ont découvert ces beaux coins de France à l’occasion… »[…]

Le Monde
Merci à Athéthique

Fdesouche sur les réseaux sociaux