Pendant une vingtaine de minutes, ce mercredi matin, le pape François a reçu au Vatican une délégation conduite par le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon.
260 élus rhônalpins, catholiques et presque tous classés à droite – à l’exception du sénateur-maire (PS) de Lyon Gérard Collomb -, ont écouté le discours du souverain pontife qui a sonné comme un rappel à l’ordre, alors qu’approchent en France des échéances politiques majeures, sur fond de montée des populismes.
« Dans un contexte international marqué par des frustrations et des peurs (…) il est d’autant plus important de rechercher et de développer le sens du bien commun et de l’intérêt général », a insisté le pape, avant d’ajouter : « Indéniablement, la société française est riche de potentialités, de diversités qui sont appelées à devenir des chances, à la condition que les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ne soient pas seulement brandies de façon incantatoires. »
Le souverain pontife a appelé à être attentif aux pauvres et aux migrants. Lors d’une conférence de presse suivant l’audience, le président (LR) de la région Auvergne/Rhône-Alpes, membre de la délégation, s’est défendu de toute prise de position hostiles à l’accueil des migrants ces derniers mois. « Je n’ai jamais dit que j’étais contre. J’ai dit que j’étais contre le fait qu’on l’impose à des collectivités, dans l’impréparation. »
Le député (LR) de l’Ain, Xavier Breton, président du groupe d’amitié parlementaire « France Vatican » a également été reçu par le pape.