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Le nouveau vaccin expérimental pour combattre la contamination par le VIH a suscité beaucoup d’espoir dans la communauté scientifique. Elle table sur un seuil minimal d’efficacité de 50%. Aujourd’hui, 19% de la population adulte est infecté par le VIH Sida, soit 7 millions de sud africains. Et l’épidémie continue de se propager.

Les essais du nouveau vaccin sont conduits par les Instituts sud-africain et américain de la Santé, le Conseil sud-africain de la recherche médicale, la Fondation Bill et Melinda Gates, les laboratoires Sanofi Pasteur et le Réseau d’essais des vaccins contre le VIH. […]

Baptisé HVTN 702, l’essai clinique qui a débuté le 30 novembre dans le township de Soshanguye, dans le nord de Pretoria, est l’un des plus ambitieux engagés ces dernières années contre le virus. Il va impliquer pendant quatre ans plus de 5.400 volontaires, hommes et femmes sexuellement actifs, âgés de 18 à 35 ans, dans quinze sites répartis sur tout le territoire sud-africain.

«S’il est utilisé en même temps que les outils de prévention que nous utilisons déjà, un vaccin sûr pourrait constituer le coup de grâce contre le VIH», estime Anthony Fauci, directeur de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses. Pour lui, «même un vaccin modérément efficace réduirait significativement le fardeau de la maladie dans les pays très affectés».

C’est le cas de l’Afrique du Sud qui enregistre un des taux de prévalence les plus élevés au monde. Plus de 19%, selon Onusida. 7 millions de personnes y vivent avec le VIH. […]

Le vaccin testé en Afrique du Sud est une version «musclée» d’une souche testée en 2009 en Thaïlande sur plus de 16.000 volontaires. Elle avait permis de réduire de 31% les risques de contamination trois ans et demi après la première vaccination. Les scientifiques espèrent que l’efficacité de l’essai clinique lancé en Afrique du Sud sera bien plus forte. Et s’il est suffisamment efficace, il faudra alors entre cinq et dix ans pour développer sa production.

«Nous avons fixé le seuil minimal d’efficacité à 50%», explique le Docteur Lynn Morris de l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles, selon qui ces essais vont prendre des années.

Les traitements antirétroviraux restent aujourd’hui de loin les plus efficaces contre la maladie. Ils ont permis de ralentir l’épidémie et d’augmenter significativement l’espérance de vie des malades. Mais ils ne sont accessibles qu’à une petite moitié de la population sud-africaine déjà infectée. […]

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