À six mois de l’élection présidentielle, la diplomatie française cherche à recaser Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, à la direction du Programme des nations unies pour le développement (Pnud), a-t-on appris auprès d’une source onusienne.
«Mais l’ONU n’y est pas très favorable, explique ce diplomate. La France contribue assez peu au budget du Pnud, et en plus, il y a déjà le lobbying français pour propulser l’ancien ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy à la tête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)».
Le poste d’administrateur du Pnud est occupé depuis 2009 par Helen Clark, ancien premier ministre de Nouvelle-Zélande. C’est le secrétaire général de l’ONU qui nomme le patron du Pnud.
Présent dans quelque 170 pays et territoires, le Pnud est l’un des principaux organismes multilatéraux de développement contribuant à éradiquer la pauvreté et à réduire les inégalités et l’exclusion. Ses activités visent notamment le Développement durable et favorisent la participation active des femmes.
Sollicitée par Le Figaro, une source au Quai d’Orsay a confirmé l’information. «Il est toujours bon d’avoir des responsables français qui puissent peser sur les affaires internationales à l’ONU», fait valoir ce diplomate au ministère des Affaires étrangères. «Plus il y a de Français à des postes de responsabilités à l’ONU, mieux c’est», ajoute ce diplomate, rappelant qu’il y a dix ans environ, la France avait déjà cherché à placer Bernard Kouchner à la tête de l’OMS. En vain. […]