Dimanche, les électeurs autrichiens sont de nouveau appelés aux urnes pour élire leur président. Deux candidats sont en lice : Norbert Hofer affilié au FPÖ, le parti d’extrême droite, et l’indépendant écologiste Alexander Van Der Bellen. Se pourrait-il que l’Autriche bascule du côté du premier? Pour comprendre les raisons de la montée du populisme en Autriche, nos reporters se sont rendus dans le Burgenland, fief de Norbert Hofer, où il réalise ses meilleurs scores.
[…] Qui se cache derrière cet homme dont le principal argument de campagne pourrait se résumer à “l’Autriche aux Autrichiens” ? Nous sommes allés enquêter dans le Burgenland, une province rurale de l’est du pays dont il est originaire. C’est là que le parti réalise ses meilleurs scores. Le déclin économique, la peur du chômage et la crise migratoire y ont largement contribué à l’ascension de Norbert Hofer et de son parti.
Le FPÖ promet aux travailleurs du protectionnisme, des baisses d’impôts, mais veut aussi exclure les étrangers de certains postes. Xénophobe et eurosceptique, il a gagné plus de 10 points dans les sondages depuis le début de la crise migratoire. En 2015, il est même entré au gouvernement régional du Burgenland et espère aujourd’hui profiter de l’effet Donald Trump.
Les Autrichiens vont-ils se doter d’un président d’extrême droite ? Norbert Hofer aurait alors le pouvoir de dissoudre le Parlement, ce qui tomberait à pic pour son parti. Selon toutes les enquêtes d’opinion, le FPÖ est désormais la première force politique du pays.