Marqué par des attaques informatiques ciblées contre les partis politiques, mêlées à de puissantes campagnes d’influence sur les réseaux sociaux, le scrutin présidentiel américain a montré que les élections occidentales étaient entrées dans le champ de la guerre de l’information conduite par la Russie de Vladimir Poutine, affirment les responsables des milieux de défense occidentaux. Après les vols d’e-mails qui ont coûté cher au Parti démocrate américain, et les fausses informations qui ont émaillé l’élection de Donald Trump sur Facebook, ils alertent : deux prochains scrutins majeurs en Europe en 2017, la présidentielle française au printemps et les élections générales allemandes en septembre, risquent à leur tour d’être la cible d’actions de déstabilisation.
« Il y a des indications selon lesquelles des cyberattaques se produisent dans le seul but de produire de l’incertitude politique », a déclaré le nouveau patron du renseignement extérieur allemand, Bruno Kahl, mardi 29 novembre. Ce haut responsable s’exprimait deux jours après la plus importante cyberattaque perpétrée en Allemagne, le piratage des routeurs de Deutsche Telekom qui a perturbé pendant plusieurs heures les connexions Internet d’environ 900 000 foyers. Selon lui, des « indices » permettent d’affirmer que ces actions étaient d’origine russe. Leur « imputation à un acteur étatique est par nature techniquement difficile, mais on est en droit de penser que tout cela est au moins toléré sinon souhaité par un Etat », a-t-il précisé. (…)
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