Bientôt une rue Steve Jobs à Paris ? C’est le vœu du maire du XIIIe arrondissement, Jérôme Coumet (PS), qui l’a fait adopter, mais avec les voix de la droite, rapporte Le Parisien.
Les élus communistes et écologistes se sont en effet opposés à cette proposition, alors que les trois autres noms pour de nouvelles voies autour de la Halle Freyssinet (futur incubateur géant qui doit accueillir un millier de start-up) n’ont eux pas soulevé de controverse : les noms, dont trois liés à l’informatique, sont Alan Turing, Eugène Freyssinet, Grace Murray Hopper et Steve Jobs, indiquent les élus du Front de gauche sur leur site.
Ils se sont opposés au nom du cofondateur d’Apple pour une question de parité – ils proposaient à la place Ada Lovelace (1815-1852), pionnière de l’informatique (elle a conçu le premier programme).
Et surtout « au vu de la réalité de l’héritage qu’il laisse », exposent les élus du FdG :
« Son héritage, ce sont tout d’abord les conditions de travail dans les usines sous-traitantes. Les sous-traitants d’Apple en Chine sont connus pour abuser de salaires insuffisants et d’heures supplémentaires forcées. Mais l’héritage de Steve Jobs est aussi dans les pratiques d’optimisation fiscale illégale massives, comme l’a révélé il y a à peine trois mois la très libérale commission européenne. Ce sont près de 13 milliards qu’Apple doit payer aujourd’hui pour compenser le taux d’imposition scandaleux de 0,005% en Irlande. »