Le journaliste de RFI David Thomson a rencontré des Français de retour de Syrie et d’Irak. Selon lui, nombre d’entre eux restent favorables aux attentats. Il livre leurs témoignages dans «les Revenants».
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Ceux qui rentrent sont tous déçus, mais la majorité conserve des convictions jihadistes. Ils n’en ont pas une mauvaise image. Dans mon livre, je parle d’une jeune femme, rentrée à l’été 2015, aujourd’hui libre. Elle dit toujours que l’attentat contre Charlie Hebdo était le plus beau jour de sa vie et elle rêve qu’un attentat soit commis en France par une femme, tout en racontant qu’elle a vécu les pires injustices au sein de l’EI (elle a été emprisonnée, battue, privée de ses biens, etc.). Selon son analyse, le problème ne vient pas de la hiérarchie au sein de l’Etat islamique, mais des Français de l’EI, dit-elle, qui auraient importé leur «jahiliya» de cité, leur vie d’avant, préislamique, leurs codes sociaux de quartiers sensibles.
Merci à Lolo