Seule membre d’un gouvernement européen avec Alexis Tsipras à s’être rendue à Santiago pour les funérailles de l’ancien dirigeant cubain, la ministre a salué «un monument de l’histoire», rejetant les accusations de violations de droit de l’homme comme de la «désinformation».
«Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu’il y a eue pendant la Révolution française», a-t-elle estimé.
«Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l’homme alors qu’on sait qu’ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n’en a pas. Et bien fournissez-moi des listes de prisonniers politiques, à ce moment-là on pourra faire quelque chose»
«C’est un monument de l’histoire, d’abord, Fidel Castro» et «c’est le symbole d’une amitié très profonde entre Cuba et la France», a-t-elle déclaré à des journalistes français peu après son arrivée à Cuba où elle devait assister à une cérémonie d’hommage au «Comandante», puis à ses funérailles qui débuteront en cercle plus réduit dimanche à 13h.
Ségolène Royal, numéro trois du gouvernement français, est la seule membre d’un gouvernement européen, avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, à avoir fait le déplacement à Cuba à l’occasion de la semaine de deuil national consacrée à l’ex-président cubain, décédé le 25 novembre à 90 ans. «Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu’il y a eue pendant la Révolution française», a-t-elle estimé.
Interrogée sur les violations des droits de l’homme reprochées par l’ONU et l’opposition au régime cubain, Ségolène Royal a souligné au contraire l’existence sur l’île d’ «une liberté religieuse» et d’ «une liberté de conscience».«Écoutez, il y a beaucoup de désinformation, ce que j’observe c’est que jamais les relations diplomatiques n’ont été coupées avec Cuba, y compris de la part de certains responsables politiques qui me critiquent, qui critiquent la France, jamais», a-t-elle dit. […]
La commission des droits de l’homme de l’ONU a condamné à de multiples reprises dans des rapports le régime cubain pour son non-respect des droits de l’homme, notamment des exécutions sommaires. Le pays est classé 171e sur 180 dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Selon Amnesty International, «malgré l’amélioration progressive des relations diplomatiques du pays, plusieurs milliers de cas de harcèlement à l’égard de détracteurs du régime, d’arrestations et de détentions arbitraires ont été signalés» récemment. […]