(…)« Chaque matin, ma hantise c’est : quel drame va arriver aujourd’hui ? », témoigne un proviseur. Et selon lui, « une partie des collègues en arrivent à penser que tout peut leur arriver ». La demande de sécurité est forte et, témoigne Dominique Duperray (SNPDEN-UNSA), principal d’un collège du XVe arrondissement, parents et élèves se satisfont du contrôle visuel des cartables opéré à l’entrée au collège.
Selon un chef d’établissement, les coups portés aux réseaux de stupéfiants installés dans plusieurs cités déstabiliseraient l’économie de familles, entraînant des conflits entre microréseaux qui se reproduiraient également à l’intérieur des lycées et collèges.
La litanie des règlements de comptes – vingt-huit morts cette année –, leur banalisation, ne sont pas sans impact : « Lorsqu’un jeune est tué dans une cité voisine, nos élèves connaissaient la victime, la côtoyaient, c’est leur vie, note Dominique Duperray. Ces assassinats, ces trafics créent des tensions, et nos élèves, naturellement, les apportent avec eux au collège. »
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