Les déboutés du droit d’asile ne peuvent prétendre aux Pays-Bas à bénéficier de l’aide publique de base. L’État est en droit de n’accorder des prestations sociales qu’à ceux qui acceptent leur expulsion, a décidé à La Haye le Tribunal administratif suprême.
Le gouvernement conservateur avait auparavant fortement restreint l’hébergement des migrants illégaux. Selon la nouvelle réglementation “Un lit, une douche, du pain”, ils ne peuvent recevoir, pour un temps limité, qu’une place pour dormir et un repas dans quelques foyers centralisés – et cela seulement s’ils préparent leur départ du pays. Selon les estimations des associations d’aide, des dizaines de milliers de personnes vivent illégalement aux Pays-Bas.
Le jugement a été vivement critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme et les églises. “Celui qui refuse toit et nourriture à des êtres humains, porte atteinte à la dignité humaine”, a déclaré l’Église protestante. Des organisations d’aide et des municipalités sont inquiètes à l’idée que des milliers de déboutés du droit d’asile soient contraints de vivre désormais dans la rue. “Beaucoup de réfugiés ne peuvent absolument pas retourner dans leur patrie”, a dit la porte-parole d’Amnesty International.
[…](Traduction Fdesouche)