06/12/2016
Un campement d’une centaine de tentes s’est constitué à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, non loin du centre d’accueil pour migrants ouvert le mois dernier dans la capitale qui est déjà saturé. Reportage du Nouvel Obs.
10/12/2016
Un campement d’une centaine de tentes s’est constitué à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la banlieue nord de Paris, non loin du centre d’accueil pour migrants ouvert le mois dernier dans la capitale.
Serrées les unes contre les autres, les petites tentes multicolores, abritant pour certaines deux à trois personnes, ont été montées sur le terre-plein central de l’avenue du Président-Wilson, à quelques centaines de mètres de la porte de la Chapelle, où se trouve le centre parisien de premier accueil pour migrants.
Ce dernier a ouvert le 10 novembre avec pour défi de mettre fin aux incessantes reconstitutions de campements sur les trottoirs parisiens ces derniers mois. Selon des bénévoles d’Emmaüs rencontrés sur place, les premiers migrants sont arrivés à Saint-Denis le 24 novembre. Comme d’autres migrants installés sur l’avenue, Ali, un Afghan de 23 ans dit s’être présenté à trois reprises devant le centre de la porte de la Chapelle. “Dès six heures le matin il y a la queue, 200 personnes attendent de pouvoir entrer“, explique-t-il à l’AFP. “Mais il n’y a pas de place, alors on revient ici“, ajoute-t-il.
Avec ses 400 lits, le centre d’accueil parisien héberge des hommes seuls qui peuvent y rester entre cinq à dix jours avant d’être orientés vers d’autres lieux plus pérennes, en fonction de leur situation: centre pour demandeurs d’asile, centre d’accueil ou d’orientation etc. Il doit accueillir chaque jour entre 50 et 80 personnes, soit le nombre de migrants arrivant chaque jour à Paris, selon les estimations.
Le campement de l’avenue du Président-Wilson est “dans le viseur” de la préfecture de Seine-Saint-Denis, a déclaré cette dernière à l’AFP, évoquant une centaine de personnes au total installées sur l’avenue, où campent aussi depuis août des squatteurs expulsés d’un immeuble. La “réponse sera assez ferme“, a ajouté la préfecture sans donner plus de détails.