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Le Collège d’Europe, à Bruges (Belgique), établissement d’enseignement post-universitaire, est quasiment inconnu en France, hormis des filières « Europe » de Science Po Paris, Lille et Strasbourg. Il est pourtant considéré comme l’école de “l’élite européenne” selon Le Monde.

Certains élèves en réclament davantage : «J’ai passé le week-end chez moi, en Sicile, la migration y est une très grosse préoccupation, et ici on n’en parle presque pas», regrette Monica Muscio, en section « international ». Car les brugeois doutent, débattent, cogitent, même si «l’Union, on y croit tous, sinon on ne serait pas là », nous assure Anne-Sophie.

Quelle est cette formation ultra sélective, où des étudiants venus de toute l’Europe sont choisis sur dossier par le ministères des affaires étrangères de leur pays ? A Bruxelles, il est quasiment impossible de traverser les places Schuman ou Luxembourg, les deux épicentres du quartier européen, entre Commission, Conseil et Parlement, sans croiser au moins un ex-brugeois. […]

C’est un peu l’auberge espagnole, mais de luxe : l’année coûte 24 000 euros et pour ce prix, le collège décharge les élèves de tout souci matériel (linge, repas, etc.). « Je n’ai pas fait la vaisselle pendant un an», témoigne Jean-Sébastien Lefebvre, promo 2009, devenu journaliste à Bruxelles après être passé par le campus de Natolin, une réplique de Bruges créée en 1992 au sud de Varsovie pour accompagner l’élargissement à l’est de l’Union. […]

Le collège a beau être un superbe cocon, impossible de faire comme si la construction européenne n’était pas plongée dans la pire crise de son histoire. Son enseignement s’adapte donc. Michèle Chang, professeur au département « politique », énumère : Cécile Leconte, enseignante à Science Po Lille, et Roger De Weck animent une session sur l’Euroscepticisme. Il y a aussi un cours spécifique sur le Brexit, huit heures au total.
[…] Le Monde

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