Le personnel du collège Marie-Curie, qui revendiquait ce mardi « 80% de grévistes », a ainsi participé en fin de journée à une manifestation devant la mairie du XVIIIe, aux côtés du collectif Hermel-Flocon (écoles primaires). Ils réclamaient la « suspension, l’abandon ou la refonte du projet », qui prévoit une fusion des collèges Hector-Berlioz et Antoine-Coysevox, d’une part, Marie-Curie et Gérard-Philippe, d’autre part. L’objectif affiché, de casser le phénomène de « ghettos » dans les quartiers hétérogènes et de favoriser une plus grande mixité sociale, ne sera pas atteint selon eux.
« Oui à la mixité, mais non au n’importe quoi ! », s’emportent de leur côté les associations de parents d’élèves. « Ce projet propose de réaliser, à une échelle trop réduite et de façon précipitée, sous prétexte de l’urgence, un remaniement de secteur qui va à l’encontre de l’ambition affichée : il risque, au contraire,de faire reculer la mixité existante en incitant certaines familles à contourner la carte scolaire, à se tourner vers le privé, ou à déménager ». Même si le plus grand flou règne autour des conditions d’affectation des élèves, le recteur de l’académie de Paris, Gilles Pécout, assurait vendredi dernier dans les colonnes du Parisien, que les chefs d’établissements et les enseignants sont « accompagnés de très près. Et d’autres collèges pourront, à terme, intégrer le dispositif pour créer des secteurs élargis ». Huit collèges doivent être regroupés, au total, dans la capitale.
(…) Le Parisien