Rassemblant plusieurs centaines de personnes, il se trouve à côté du centre de transit officiel de la porte de la Chapelle. Sur le terre-plein central de l’avenue du Président-Wilson, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le soleil fait des ricochets sur le faîte des tentes, drapées de couvertures de survie en papier or.
Une petite centaine jonchent le bitume, abritant «300 à 400» migrants, estime l’un d’eux, venus d’Égypte, de Libye, d’Afghanistan, du Pakistan, d’Érythrée ou encore du Soudan. Présents depuis quinze jours, ils sont à quelques centaines de mètres du centre de transit de la porte de la Chapelle, ouvert il y a un mois par la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour héberger de manière temporaire 400 à 600 migrants et mettre fin aux incessantes reconstitutions de «campements sauvages» sur les trottoirs de la capitale.
(…) Ce lieu de transit où l’affluence, elle, est établie par des files dans le froid de 200 personnes, «c’est le centre de la honte!» s’emporte Faty. Cette jeune volontaire «à son compte», qui aidait déjà à Stalingrad, «ramène les refoulés» au campement Wilson, en organisant des convois à pied. «Au moindre mouvement, ou tout simplement s’ils s’assoient dans la file, la police les gaze et leur matraque bras et jambes, comme des animaux!, s’époumone-t-elle. Certains retentent leur chance jour après jour, mais ils en ont marre d’avoir froid, d’être tabassés et renvoyés, alors certains, comme des Afghans l’autre jour, préfèrent encore retourner dans leur pays en guerre.» Selon elle, d’autres, il y a trois jours, sont partis pour l’Allemagne où «ils sont sûrs d’être nourris, logés et traités correctement».(…)
Le Figaro
Merci à handsome55