Que ce soit François Fillon, Jean-Luc Mélenchon ou encore Marine Le Pen, ces trois candidats à la présidentielle, trio de tête dans les sondages, sont favorables à un rapprochement avec Moscou sur la question syrienne, malgré les bombardements à Alep.
François Fillon
Depuis des mois, François Fillon plaide pour un dialogue avec le régime de Bachar El-Assad et celui de Vladimir Poutine, une position relativement partagée au sein de la droite française. Il l’a encore répété le lundi 21 novembre au lendemain de sa victoire à la primaire de la droite et du centre. “Il n’y a que deux façons d’arrêter cette guerre. Ou bien une intervention massive des Occidentaux en Syrie. Mais personne ne pense qu’on pourra le faire parce que cela avait été fait en Irak et cela avait été un désastre. Ou bien il faut trouver un accord avec les gens sur le terrain, à l’exception de l’Etat islamique. Or, tout ceux qui se plaignent en permanence, à juste titre, de cette violence ne proposent rien pour en sortir “.
Jean-Luc Mélenchon
C’était en février 2016 sur le plateau d’On n’est pas couché. “Est-ce que vous êtes pour ce que Vladimir Poutine est en train de faire en Syrie? “, lui demande Léa Salamé. “Oui“, répond tranquillement Jean-Luc Mélenchon. “Je pense qu’il va régler le problème de Daech“.”Ce sont les Russes qui ont coupé les communications qui permettaient à Daech de sortir le pétrole pour faire de la contrebande par la Turquie. Daech va être étranglé. Et comme c’est Daech qui nous a frappés, je souhaite qu’ils soient frappés à mort“, a-t-il encore ajouté. […]
Marine Le Pen
C’est une continuité dans la pensée internationale de Marine Le Pen : un soutien à Bachar el-Assad et à la politique russe en Syrie. “La France apparaît complètement isolée dans son refus de discuter avec Bachar el-Assad, dans son refus de discuter avec la Russie (…). Le moindre mal, c’est Bachar el-Assad“, disait-elle en septembre 2015. […] Interrogée pour savoir si on peut dire qu’il y a eu des crimes de guerre en Syrie commis par le régime et par la Russie, Marine Le Pen refuse de répondre : “Je ne suis pas spécialiste et juge au Tribunal pénal international. Je ne me prononcerai pas sur ces considérations juridiques“. “Il faut choisir le moins pire pour nos intérêts nationaux. Mieux vaut Bachar el-Assad que les fondamentalistes islamistes“, note-t-elle. Marine Le Pen ne s’est pas exprimée dernièrement sur la situation à Alep.
Le JDD