Au moins 497 personnes sont mortes dans la rue en 2015. Parmi elle, Georges. “Ce qui est tragique, c’est que ça s’est joué à rien”, enrage une riveraine
Georges, 57 ans, est mort le 23 novembre sur le banc d’un square parisien, comme des centaines de sans abri chaque année. Sa silhouette dégingandée, blouson de rocker, mains accrochées à ses béquilles, a laissé la place à de nombreux mots d’hommage.
Selon le décompte annuel publié mercredi par le collectif Les morts de la rue, au moins 497 personnes sont décédées sans abri en 2015.
“Georges dormait sur le deuxième banc à gauche”, raconte Corinne, une habitante du IXe arrondissement de Paris, qui avait pris l’habitude de discuter avec lui. “Lorsque le square était fermé, il grimpait au-dessus de la barrière, alors qu’il était gravement handicapé.”
Depuis quelques semaines, elle se démenait pour le quinquagénaire dont la santé précaire l’alarmait. Elle l’aidait à refaire ses papiers d’identité perdus et avait alerté mairie et associations. Le 22 novembre, l’une d’elles lui répond finalement “on vient demain”. Mais Georges meurt dans la nuit. “Ce qui est tragique, c’est que ça s’est joué à rien”, enrage Corinne.
(…)
Sud-Ouest
Merci à marie salers