Après les attentats du 13-Novembre, le ministère de l’Intérieur a pris une disposition visant à équiper les pompiers de gilets à plaques et de casques balistiques. Dans certains départements, le coût de cette mesure représente un frein.
Vendredi 13 novembre 2015, 130 personnes ont trouvé la mort dans plusieurs attaques successives. A Nice, huit mois plus tard, 86 morts ont été dénombrés. A chaque fois, alors que la menace n’était pas totalement levée, les sapeurs-pompiers ont dû intervenir pour porter secours aux blessés. Dans ce contexte de risque terroriste, le ministère de l’Intérieur a pris la décision d’équiper les soldats du feu de protections balistiques.
“Ce n’est pas une protection absolue contre toutes les armes, mais ça réduit les risques de blessures létales“, se félicite Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
“Après les attentats du 13-Novembre, la pratique de gilets à plaques ou de casques balistiques est apparue utile“, confirme ce médecin chez les pompiers du département du Nord, qui dévoile le débat qui a eu lieu dans la profession. “On ne s’était jamais trop posé la question lors des interventions“, poursuit-il. “Après les attaques, on se dit que c’est de la chance qu’aucun sauveteur n’a été blessé à Paris.”
Le port de gilets pare-balles et de casques balistiques par les pompiers n’est pas systématique. “Cela se fait uniquement dans des circonstances particulières, en cas de fusillade, afin de prendre en charge les victimes au plus près de la zone de danger“, détaille Patrick Hertgen. Formés à l’utilisation de ces équipements par les policiers, les pompiers ne voient pas pour autant leur mission transformée. […]
bfmtv