L’AfD (Alternative für Deutschland) a réagi après l’attentat islamiste à Berlin et accuse Angela Merkel.
«Ceux qui commettent ces attaques prêchent la haine. Nous ne voulons plus d’eux. Quand l’Etat allemand va-t-il riposter ? Quand cessera cette hypocrisie ? Ce sont les morts de Merkel.»
L’accusation est brutale. Elle est signée par Markus Pretzell, l’un des leaders du parti populiste AfD. Le parti de droite radicale mène campagne depuis des mois contre la politique migratoire de la chancelière, accusée de mettre en danger l’Allemagne. Après l’attaque contre le marché de Noël de Breitscheidplatz, lundi soir, l’Alternative für Deutschland semble décidée à redoubler de violence.
«Merkel et Cie plaident une liberté sans frontière. Celle-ci est apparemment aussi utilisée par les criminels et les terroristes», a commenté la chef de file de l’AfD Frauke Petry en accusant la chancelière d’être «co-responsable» du drame. «Les autorités parlent toujours de cas isolés sans prendre les mesures nécessaires», ajoute-t-elle. Frauke Petry signe son message de deux mots «tristesse et colère».
Les tensions entre partisans et adversaires de l’asile vont s’exacerber. Les adversaires de l’AfD ont accusé les populistes de vouloir exploiter la peur et le ressentiment «au lieu de montrer du respect aux victimes», a notamment commenté le vice-président du SDP Ralf Stegner. «Ils ôtent leur masque», a accusé le leader des Verts Cem Özdemir.
Le Figaro