Extraits de l’éditorial du Monde sur les récents attentats, intitulé “Berlin, Ankara : le terrorisme et les vautours”.
Les deux attentats commis lundi dans les capitales allemande et turque donnent le sentiment d’une tragédie sans cesse recommencée. Mais il ne faut pas laisser le terrain à ceux qui vantent des solutions simplistes. […]
L’Europe le sait trop bien : elle est perméable aux secousses venues des séismes qui ravagent son voisin proche-oriental. Elle sait que l’apaisement ne viendra pas de sitôt : le Proche-Orient est en fusion pour une génération. L’Union européenne (UE) doit continuer à renforcer la protection de ses frontières extérieures, si elle entend préserver la libre circulation à l’intérieur. L’UE s’attache depuis un an à se doter d’un corps de garde-frontières dignes de ce nom et à imaginer, enfin, une approche communautaire face aux grands flux migratoires de l’époque.
Quoi qu’en disent les formations d’extrême droite, en Allemagne et en France, qui, cherchant à exploiter la violence islamiste, veulent démolir l’UE, même les plus réticents des Vingt-Huit en conviennent : le repli national est illusoire, un dangereux fantasme ; la lutte contre le terrorisme islamiste passe par une coopération renforcée entre Etats membres – et pas par un démembrement de l’Europe.
C’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas laisser le terrain à ceux qui vantent des solutions simplistes pour séduire une opinion meurtrie et désorientée. Ceux-là sont des vautours.
Merci à handsome55