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« Pris de panique », un trentenaire a failli écraser un adjoint de sécurité quand une patrouille a voulu contrôler son véhicule.

Drôle de nuit à Sotteville-lès-Rouen, le 11 décembre. En début de nuit, un gérant d’épicerie a été agressé, son magasin mis sans dessus dessous par deux hommes qui sont repartis avec un pack de bières. L’attaque a été signalée à la police ainsi que le véhicule de fuite des deux hommes : une Seat Ibiza.

Alors, forcément, quand quelque temps plus tard la police observe une voiture du même modèle et de la même couleur place Calmette, elle a des soupçons. Et elle veut contrôler.

C’est un trentenaire, Sofiane M., qui est au volant. Dès que la police actionne son gyrophare, le véhicule accélère, prend la fuite, s’enferme dans un parking. Les policiers descendent du véhicule, un adjoint de sécurité se porte au niveau de la porte du conducteur, sort son arme et exige l’arrêt du véhicule.

« Les deux passagers m’ont dit : roule, roule, roule ! J’ai paniqué, je ne savais plus ce que je faisais. Je n’ai pas vu l’arme du policier », détaille devant le tribunal correctionnel le prévenu, qui a été mis hors de cause dans le vol de l’épicerie. En reculant, le véhicule a heurté le policier à la cuisse et à l’épaule, sans le blesser.

Le véhicule a ensuite fait quelques centaines de mètres, a heurté à deux reprises un trottoir avant de s’immobiliser et d’être définitivement coincé par la police. Les deux passagers étaient ivres, pas Sofiane M.

(…)

« Son attitude est vraiment incompréhensible », regrette le ministère public, « d’autant qu’il avait un permis valide. Ce n’est pas sa voiture, il n’est pas impliqué dans le vol de l’épicerie, il a un travail : il n’avait rien à se reprocher et il a préféré fuir. » Le ministère public réclame 5 mois de prison avec sursis et l’annulation du permis de conduire.

« Il ne savait pas que ses deux amis avaient commis un vol », répond l’avocat de la défense. « Il ne comprend pas lui-même sa réaction. Il a conscience d’avoir mis la vie du policier en danger mais il n’a pas voulu le blesser. » Une plaidoirie qui fait mouche puisque le prévenu a été relaxé du délit de violences volontaires et n’a été condamné que pour le refus d’obtempérer à deux mois de prison avec sursis.

 

Paris-Normandie

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