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Dimanche, une messe sera célébrée la cathédrale maronite d’Alep ravagée par la guerre. Des retrouvailles attendues avec espoir. Les chrétiens représentaient 10% de la population d’Alep avant la guerre, soit 250 000 personnes, dont une moitié d’Arméniens. Plus de la moitié d’entre eux sont partis depuis. Ils ne seraient plus que 100 000, selon Fabrice Balanche, géographe spécialiste de la Syrie.

Dans la cathédrale maronite d’Alep, le toit s’est effondré sous une pluie d’obus. Alors que la neige tombe en abondance, Nehmé Badaoui et son frère Bachir prennent dans les décombres des planches et de la tôle pour construire une crèche de Noël.

«Nous utilisons n’importe quel débris pour symboliser le triomphe de la vie sur la mort», confie Nehmé, artiste peintre de 53 ans, alors qu’il rassemble des branches d’arbres pour décorer la crèche dans l’église Saint Elie de la Vieille ville, au coeur d’Alep.

Après quatre années de combats meurtriers et destructeurs entre rebelles et forces loyales au régime de Damas, l’armée syrienne a annoncé jeudi avoir repris le contrôle total de la deuxième ville du pays. Et pour la première fois, la petite minorité catholique s’apprête à célébrer une messe de Noël dans sa cathédrale ravagée par les violences.

Autour de lui, un spectacle de désolation: bancs d’église renversés, planches de bois de la charpente écroulées, morceaux de tôle et gravats au sol, le tout recouvert d’un épais manteau blanc: le toit béant laisse passer la neige qui tombe sans discontinuer. […]

Le Point

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