Dans un communiqué de presse Bernard SCHMELTZ, préfet de Corse, “dénonce la prise à partie de personnels du SAMU lors d’une intervention dans la soirée du 24 décembre, par ailleurs très calme à Ajaccio.Il rappelle que ces événements sont sans commune mesure avec ceux qui s’étaient déroulés ily a exactement un an – aucune personne n’a en effet été blessée – et dénonce toute instrumentalisation qui pourrait en être faite.La sécurité des quartiers de la ville a été renforcée depuis un an dans le cadre d’un plan d’action volontariste. Dans ce contexte, aucune déambulation dans les quartiers d’Ajaccio ne sera tolérée ce jour”.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l’équipage d’une ambulance du Samu a été insulté et chahuté lors d’une intervention dans le quartier des Cannes, à Ajaccio. L’incident a ravivé de mauvais souvenirs, ceux du caillassage et de l’agression violente dont avaient victimes les pompiers en intervention dans le quartiers de l’Empereur, le 24 décembre 2015.
Appelés pour un secours à personne dans un immeuble situé sur la place principale, infirmiers et médecin ont été la cible d’insultes dès leur arrivée, proférées par une dizaine de personnes présentes au pied de l’immeuble. Une fois l’intervention réalisée et la victime conditionnée dans l’ambulance, des tirs de pétards et de fusée ont été effectués au-dessus du véhicule, au moment où ce dernier quittait les lieux.
Des événements qui avaient soulevé une vague d’indignation dans toute l’île et un envahissement du quartier qui avait failli tourner au lynchage. Un membre de l’équipage du Samu insulté dans la nuit de samedi à dimanche tient à calmer les esprits, d’autant qu’un appel à manifester devant les grilles de la préfecture a été lancé sur les réseaux sociaux : “Ces comportements ne sont pas acceptables. Mais ce qui s’est passé ne doit pas justifier un nouvel Empereur. Il est anormal de se faire insulter mais nous n’avons pas été la cible de violences. Nous remercions les personnes qui se sont indignées et qui nous témoignent leur soutien, mais surtout, nous en appelons au calme. Inutile de nous exposer à nouveau.”