De «joyeuses fêtes de fin d’année», des arbres «festifs», des «vacances d’hiver». Osera-t-on encore, demain, se souhaiter simplement «Joyeux Noël»? Comme chaque année, il y a bien eu quelques polémiques sur les crèches dans les lieux publics, des écoliers privés de sapins ou de la visite de Saint-Nicolas. Mais pas seulement. Les «excellentes fêtes #LAÏQUES» partagées sur Twitter par la FCPE, première fédération de parents d’élèves, ont déclenché des réactions passionnées le week-end dernier.
À Strasbourg, c’est l’arche rappelant que le marché de Noël était depuis le XVIe siècle le «Christkindelsmärik», celui de l’«Enfant Jésus», qui a disparu. À Avignon, pas de marché de Noël cette année, mais… d’improbables girafes multicolores! «En ce mois de décembre, où vous allez très païennement fêter le solstice d’hiver et où les fêtes du Noël chrétien vont ramener leur chargement de crèches çà et là, on peut s’attendre à ce que les polémiques autour de la loi de séparation rejaillissent, écrit Jean-Sébastien Pierre, président de la Fédération nationale de la libre pensée, dans l’éditorial de décembre de son magazine La Raison. Nous y sommes prêts comme en 2015, et tant que la loi de 1905 tient, nous avons le droit pour nous.»
(…) Dénonçant «une sorte de rouleau compresseur», «un changement de civilisation», l’archevêque d’Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, s’étrangle: «D’abord, on a retiré la crèche du hall de la mairie, puis les santonniers du marché de Noël, l’année suivante c’est la suppression de ce marché… On a l’impression qu’on veut supprimer tout ce qui rappelle les fêtes de Noël!» Au passage, il met aussi à l’index la ville de Carpentras, qui a choisi «des monstres du Nouvel An chinois» pour animer ses fêtes.(…)
Merci à handsome55