La France a enregistré cette année près de 90.000 demandes de statut de réfugié et la quasi-totalité des demandeurs est sûre de rester en France
Le Figaro a eu accès aux derniers chiffres concernant le droit d’asile en France. Des statistiques qui démontrent que la pression migratoire est loin de retomber puisque avec près de 90.000 dossiers déposés cette année, l’augmentation officielle des dossiers a atteint 10 %.
Cette hausse peut sembler contenue, mais elle masque une inflation encore plus forte des flux. Car derrière ces chiffres se cache une «pratique administrative» de plus en plus répandue: «25 % des demandeurs d’asile qui se présentent en préfecture sont aujourd’hui orientés vers la procédure de renvoi dans le pays de premier accueil, dite procédure Dublin ; le pourcentage a même tendance à augmenter ces derniers mois», confie un haut fonctionnaire.
Conséquence? Le candidat concerné ne passe pas par la case de l’Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) ; il est directement orienté vers une autre voie qui devrait en principe le conduire, à terme, vers une expulsion dans le pays de premier accueil où sa demande est censée être traitée. Seulement voilà: le taux de renvoi vers l’Italie ou la Grèce, principales portes d’entrée en Europe pour ces migrants, est absolument dérisoire: même pas un clandestin sur dix.
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