À la barre du tribunal de Lille, deux hommes livrent piteusement leur soirée du 10 septembre. Tous deux comparaissent pour violence par une personne en état d’ivresse manifeste et l’un d’eux pour agression sexuelle.
Celui qui est accusé d’agression sexuelle, Kaled S., 25 ans, trouve les mots du tribunal bien durs : “j’ai une soeur, jamais je ne toucherai une fille sans son consentement.”
Il lui est reproché d’avoir touché les seins d’une des deux filles qu’il a abordées au petit matin, rue Deconynck, avec un comparse. Il conteste. Abderrahmane B., 24 ans veut bien admettre : “On a été un peu lourds” mais il nie les gifles dont on l’accuse. Du côté du ministère public, l’accusation est étayée par le comportement des deux victimes décrites comme paniquées par les policiers qui les ont secourues. Il y’a surtout le témoignage d’un policier en civil qui, en rentrant chez lui, a d’abord vu les deux hommes importuner deux jeunes filles à l’angle des rues Massena et Solférino. L’adjoint de sécurité a fait fuir Kaled S. et Abderrahmane B., les a suivi rue Deconynck et a appelé ses collègues. Il parle également d’agression avec deux autres jeunes filles qui cette fois portent plainte.
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Kaled S. et Abderrahmane B. ont été relaxés au bénéfice du doute.