L’ancien ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, était l’invité de franceinfo mercredi. Il est notamment revenu sur l’incapacité de l’Union européenne à gérer la crise des réfugiés. L’ancien ministre des Affaire étrangères est également revenu sur l’inquiétude que suscite dans le monde l’élection de Donald Trump à la présidence américaine.
La France n’échappe pas aux critiques de l’ancien ministre des Affaires étrangères. « La France des droits de l’Homme est celle qui a accueilli le moins » de réfugiés, a-t-il rappelé. « Nous nous gargarisons avec les droits de l’Homme, mais on enterre les droits de l’Homme en même temps. Et nous avons d’une certaine façon enterré le droit d’asile », a conclu Bernard Kouchner, expliquant cette attitude de la France par la « peur du Front national ».
Kouchner a jugé « inquiétants » les premiers mouvements de Donald Trump, qui doit être investi à la présidence des États-Unis le 20 janvier. « La façon de ne pas respecter l’intégrité chinoise et la façon dont il a réagi à un certain nombre d’événements prouvent que la brutalité n’est pas loin. La réflexion est très lointaine », a-t-il estimé. […]
« Il y a un type intéressant, c’est Macron », a ajouté l’ancien ministre des Affaires étrangères : « Je pensais qu’il était très risqué de s’imposer en quittant François Hollande, à qui il doit beaucoup. Mais finalement, il s’impose grâce à une manière talentueuse et assez décidée de dire les choses. » Bernard Kouchner a par ailleurs souligné les « similitudes » entre Manuel Valls et Emmanuel Macron, notamment en matière de « social-démocratie ».