« Post-vérité » : c’est le néologisme que le dictionnaire de l’Université d’Oxford a choisi de nommer mot international de l’année. Cette notion est généralement associée aux affirmations fantaisistes et mensongères de Donald Trump et à ceux qui ont voté pour lui, issus des classes populaires de la société américaine. Mais, en réalité, la responsabilité de l’ère post-vérité revient aux professionnels des classes moyennes qui ont préparé le terrain à son récent triomphe. Universitaires, journalistes, « créatifs » et traders : tous ont contribué à l’avènement de la « post-vérité » ; même les politiciens de centre-gauche, pourtant durement touchés par le succès du courant anti-factuel.
Le 16 novembre 2016, le dictionnaire de l’université d’Oxford annonçait donc que « post-vérité » était le mot qui, plus que tout autre, reflète « l’année qui vient de s’écouler ». Selon la définition du dictionnaire, on parle de « post-vérité » quand « les faits objectifs ont moins d’influence que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles pour modeler l’opinion publique ».
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