Sur les onze premiers mois de l’année 2016, 77 662 demandes d’asile ont été enregistrées par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Ce chiffre traduit une augmentation de 10 % des demandes par rapport à la même période de 2015.
Les Albanais sont les premiers demandeurs d’asile dans l’Hexagone. Entre janvier et fin novembre, 5 700 d’entre eux ont sollicité une protection de la France. Ils devancent les ressortissants de pays en guerre, comme les Syriens (5 520 dossiers), les Afghans (5 466 dossiers), les Soudanais (5 140 dossiers), ou ceux de pays en grande difficulté, comme les Haïtiens (4 900 dossiers).
Albanais, Syriens, Afghans et Soudanais constituent plus d’un quart des enregistrements des onze premiers mois de l’année. Cette « hiérarchie » devrait se maintenir sur l’intégralité de l’année compte tenu de la courbe des arrivées des Balkans. En effet, les 293 demandes d’asile mensuelles déposées par des Albanais au cours du premier trimestre ont été multipliées par trois au fil des mois pour arriver à 973 en novembre.
Toutes nationalités confondues, un tiers des demandeurs d’asile (37,7 %) ont obtenu depuis le début de cette année une protection de la France. Ils étaient 31 % en 2015. L’Ofpra a accordé ce statut à 28,5 % des demandeurs, les autres ont été reconnus par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).
Si 16 % seulement des demandeurs albanais se sont vu accorder le droit d’asile, le « taux de protection » atteint 97 % pour les Syriens. Pour les Afghans, 80 % des demandes ont été acceptées, le taux « descendant » à 33 % pour les Soudanais et à 5 % pour les Haïtiens.
Par ailleurs, 20 000 demandeurs, qui ont laissé leurs empreintes dans d’autres pays d’Europe, attendent un délai de carence de six mois pour pouvoir redéposer un dossier en France, puisque pour les convaincre de quitter la jungle de Calais, Bernard Cazeneuve s’est engagé à ne pas les expulser. La plupart resteront en France. Ils apparaîtront donc dans les statistiques 2017.
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