Face à l’explosion du nombre de migrants mineurs, le pays a durci ses conditions pour octroyer le droit d’asile.
(…) L’âge réel des enfants réfugiés suscite un débat controversé depuis qu’un pédiatre, Josef Milerad, a affirmé dans Läkartidningen (Le Journal du médecin) que «jusqu’à 40% de la centaine d’enfants seuls qu’il a examinés pouvaient avoir entre 20 et 25 ans et certains entre 30 et 40 ans», reprochant à ses collègues de garder le silence sur cette question pour ne pas être taxés de xénophobie.
«Qui ne mentirait pas sur son âge pour sauver sa propre vie? Qui ne mentirait pas sur n’importe quoi pour augmenter ses chances de vivre en sécurité? Et si ma vie était menacée, je serai prêt à mentir sur tout. Pratiquement sur tout», écrit également l’écrivain et blogueur Alex Schulman résumant une partie de l’opinion toujours favorable à une Suède «superpuissance humanitaire».(…)
(…) L’accord conclu en octobre par la Suède avec l’Afghanistan sur le retour des réfugiés afghans déboutés (700 renvoyés jusqu’à présent) suscite une vague de protestations. Un réseau national de résistance «Vi staar inte ut» (Nous ne pouvons accepter cela), formé d’éducateurs, a vu le jour dans tout le royaume pour sensibiliser l’opinion face à «la déportation de milliers de personnes» selon Aurore Gardes-Chérif, enseignante française auprès de demandeurs d’asile, à Umea. «Les jeunes Afghans sont très durement touchés», écrit-elle sur Facebook. «Face à la détresse de nos élèves (…) nous essayons de faire pression pour que le gouvernement fasse machine arrière.»
Le Figaro
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