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C’est le procès d’une lâcheté comme les palais de justice en enfantent parfois. La condamnation d’une famille, les Benhamza, coupable d’avoir mis en scène en juillet 2011 la mort de son meurtrier de fils, Hassan, afin qu’il échappe à son procès et à une longue peine de prison. Pour que les poursuites cessent, la famille était allée jusqu’à raconter aux policiers chargés de l’enquête les obsèques imaginaires du jeune homme et à produire un faux certificat de décès fourni par le père de Hassan, fonctionnaire de police au Maroc. (…)

Le délibéré a été expédié en quelques minutes : quinze mois de prison ferme pour la mère et un des frères, douze mois de prison avec sursis pour l’autre frère et l’ex-copine. Quant au père, fonctionnaire de police au Maroc, il n’a, pour d’obscures raisons diplomatiques, jamais été inquiété.

Le Point


Une mère et ses deux fils sont jugés ce mardi pour avoir inventé le décès au Maroc de Hassan Benhamza, auteur d’un meurtre à Paris en 2011.

Ils sont soupçonnés d’avoir tout mis en œuvre pour permettre à un membre de leur famille d’échapper à la justice après un meurtre. Ils ont même tenté de faire croire à son décès…Une mère et ses deux fils, ainsi qu’une de leurs complices, doivent comparaître ce mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris pour « faux témoignage » et « faux et usage de faux ».

Fatima L., 61 ans, Zakaria et Charif Othmane, 23 et 27 ans, et Barbara, 24 ans, ont multiplié les déclarations mensongères auprès des policiers du deuxième district de police judiciaire (DPJ) après le meurtre de Mehdi Ettir, 23 ans. Originaire du quartier de Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris, la victime avait été frappée de cinq coups de couteau par Hassan Benhamza, le 27 mars 2011, rue de la Présentation (XIe). La veille, lors d’une bagarre, Mehdi Ettir avait pris le dessus sur son meurtrier à la suite d’une dispute autour d’un chien…

Hassan Benhamza, aujourd’hui âgé de 27 ans, avait rapidement pris la fuite au Maroc, son pays d’origine, après être probablement passé par l’Italie. Il n’est jamais revenu en France. Au mois d’août dernier, il a finalement été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris. Un mandat d’arrêt international a été délivré à son encontre.

Quelques instants après les faits, il avait expliqué, en pleurs, au téléphone à sa compagne enceinte de lui, Barbara B., avoir tué son ancien ami d’enfance.
Dès le mois de juillet 2011, son frère Zakaria s’est présenté à la brigade criminelle muni d’un acte de décès dûment libellé, indiquant que son aîné venait de décéder au sein du royaume chérifien. Mais plusieurs écoutes téléphoniques avaient mis à mal ce grossier scénario. Sa mère, Fatima L., semblait particulièrement enjouée, alors qu’elle était censée se rendre aux obsèques de son fils au Maroc.
Interrogée, la petite amie avait aussi soutenu avoir rencontré son compagnon, reclus dans une ferme « inaccessible », « sans eau ni électricité », ce dernier ayant les plus grandes difficultés à s’exprimer. Son père, haut fonctionnaire au sein de la police marocaine, avait également affirmé avoir « hébergé » son fils dans une ferme avant d’apprendre sa mort par le gérant des lieux. La même famille avait précisé que Hassan Benhamza s’était finalement suicidé, ne supportant pas l’idée d’avoir tué son ami d’enfance… Après vérification, son acte de décès s’est révélé être un faux.
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Le Parisien

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