Une touriste marocaine avait été violée sur la place des Étangs Noirs à Molenbeek, avec, selon elle, des gens qui regardaient sans intervenir.
L’auteur présumé du viol d’une touriste marocaine commis la nuit du 30 septembre au 1 er octobre 2016 aux Étangs Noirs, à Molenbeek, est en prison. Selon la victime, les faits s’étaient déroulés sur le parking de la place, dans une camionnette qu’entouraient plusieurs personnes. Celles-ci auraient regardé par les fenêtres et ainsi contemplé le viol en cours, sans intervenir.
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Le parquet confirme l’arrestation de l’auteur présumé. Salah C., 20 ans, de Molenbeek, qui nie, est reconnu formellement par la victime et accusé par un témoin d’avoir été en possession du GSM qui lui fut volé, et l’avoir revendu.
L’enquête vise à identifier ces supporters qui, selon la victime, se seraient attroupés autour de la camionnette et regardaient à l’intérieur.
En Belgique, pour visiter sa sœur qui habite la commune, la touriste marocaine s’était égarée quand elle s’est retrouvée, vers minuit, aux Étangs Noirs. Un jeune dans un night-shop lui a proposé de la déposer chez sa sœur. Elle est montée. Un seul homme, dit-elle, l’a violée de diverses façons.
Le viol a, selon elle, duré “une heure”. Et des gens regardaient par les vitres. Des gens qui devaient se connaître. Aucun n’est intervenu.
Après, la victime a rejoint un commissariat. Comme elle ne parle que l’arabe, on ne l’aurait pas comprise et on lui a demandé de sortir. Et un passant l’a retrouvée en pleurs, anéantie, sur le bord du canal. Il l’a dissuadée de sauter. Il a appelé l’ambulance.
Place des Étangs Noirs, M. Bouamama tient Le Pasta. Il raconte que la police est revenue pour l’enquête avec la victime. Il y avait des jeunes et la victime a reconnu son violeur parmi eux. Il ajoute que l’individu s’est immédiatement enfui et que les deux policières n’ont pas couru assez vite pour le rattraper. La victime a fait un malaise sur la place; il a fallu appeler une ambulance.
Celui qui s’était enfui, Salah C., a finalement été intercepté fin décembre. Il est arrêté. La chambre du conseil a confirmé le mandat d’arrêt.
DH