Fdesouche

Les Français avaient jusqu’au 31 décembre 2016 pour s’inscrire sur les listes électorales. Pour quelles raisons certains ont-ils décidé de passer le cap du vote pour l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai ? Nous avons posé la question aux lecteurs du « Monde ».
Ils ont été 660 000 à s’inscrire en ligne sur les listes électorales françaises en 2016. Une augmentation de 180 % par rapport à l’année 2011, a indiqué, lundi 2 janvier, la Direction de l’information légale et administrative.


Suvathana C., 29 ans, Bruxelles, responsable conformité
« J’habite à Bruxelles et je me suis inscrit pour la première fois via le registre des Français établis hors de France. Tout se fait en ligne. Cela m’a pris dix minutes et j’ai eu la confirmation dans la journée. » […] Muhammad A.-W., 24 ans, Courbevoie, doctorant
« J’ai acquis la nationalité française il y a peu, en août 2016. (…) Le vote doit être un devoir, c’est en tout cas comme ça que je le perçois. C’est important de choisir celui ou celle qui dirigera le pays. J’attends ce moment impatiemment et j’attends surtout de voir les candidats à l’élection présidentielle. » […] Andrei C., 36 ans
« Début décembre, mon épouse et moi avons été notifiés de l’acquisition de la nationalité. Même si on a déjà voté en tant que citoyens européens, nous nous sommes inscrits tout de suite. En plus de voter pour l’élection la plus importante de la République, les temps sont graves au sein de l’Union européenne et dans le monde. On espère un soulèvement des gens rationnels, en réaction au Brexit et à Trump. » […] Manon L., 25 ans, agent CAF
« Je travaille à la Caisse d’allocations familiales. Les propos racistes sont devenus monnaie courante, et sont prétextes à beaucoup de mécontentements. C’est toujours ‘la faute des étrangers si on a droit à rien’. Des ‘vivement 2017’ à tendances pro FN… alors, pour 2017, je me suis inscrite sur les listes électorales. Et oui ! Je ne voterai ni pour la gauche ni pour la droite cette année. Je lance un bulletin SOS anti-extrême droite. Parce qu’on en est là, ‘nous’, le petit peuple : nous votons par dépit. »
[…] Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux