« Une immigration de conquête, en provenance de pays sous-développés. » « 2 000 balles… de plombs » pour des migrants en grève de la faim. « Il y a une justice sur terre » en réaction à 87 morts à la Mecque après la chute d’une grue dans une mosquée. Reproductions de machettes, d’armes à feu. C’est le genre de contenus que publiait sur son mur Facebook un Quimperlois de 58 ans, de septembre 2015 à février 2016.
Jusqu’à ce que Sébastien Miossec, maire de Riec-sur-Belon (Finistère) et président de la communauté de communes du pays de Quimperlé, alerte le procureur de la République le 23 novembre 2015. L’élu avait mis fin au partenariat qui liait la communauté de communes et la société du Quimperlois dans le cadre de la semaine de réduction des déchets.
Jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Quimper (Finistère), il s’embrouille dans des explications confuses sur sa vision de la France et de la bi-nationalité. […] Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une stigmatisation d’une certaine partie de la population en fonction de ses origines ? » « Je ne critique pas les étrangers, mais… » Elle le coupe : « Vous critiquez les Arabes. » Lui : « J’ai des amis arabes. » La présidente : « On a tous un ami arabe. »
Des tomates hollandaises meilleures que celles d’Afrique du Nord à l’une de ses filles insultée à Rennes parce qu’elle portait une jupe, le racisme ordinaire s’immisce dans chacune des paroles de cet ancien colleur d’affiches du Front national à Quimperlé. « Je pensais qu’on était dans une société de libre expression. Quand les rappeurs disent qu’il faut tuer des flics… » « Ils sont condamnés » le coupe de nouveau la présidente. […]
3 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende.
Ouest France