[…] Des membres de l’association turco-islamique des affaires religieuses Ditib [émanation officielle du pouvoir turc] ont lancé ces derniers temps une campagne massive contre la fête chrétienne de Noël et contre les festivités du Nouvel An. L’association elle-même a pris ses distances avec cette action.
Ditib entretient des mosquées et est par exemple partenaire de Hambourg dans le contrat que la ville a conclu avec des associations musulmanes, et elle peut ainsi influer sur les cours donnés dans les écoles. Sur les réseaux sociaux, des dessins ont été diffusés, par des organisations de Ditib également, sur lesquels on voit ce qu’on suppose être un homme musulman rouant de coups un père Noël. Comme le rapporte l’agence dpa, ces images viennent aussi des pages Facebook des fédérations Ditib en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et au Bade-Wurtemberg.
Noël représente l’incroyance des chrétiens, lit-on par exemple sur les différents textes accompagnant ces images. Et on y utilise le terme belliqueux de “koufar”, c’est-à-dire à peu près l’équivalent d’incroyant, de mécréant. “C’est le même vocabulaire que celui utilisé par l’EI”, note Ahmad Mansour, spécialiste de l’islamisme et auteur […].
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Auteur de livres, Ahmad Mansour reproche au gouvernement régional rouge-vert [de Hambourg] sa naïveté dans ses rapports avec l’islamisme. […] “Parce que l’on a conclu un traité avec les associations, on sous-estime tous ces problèmes. Des enseignants n’osent pratiquement plus aborder ces thèmes, parce qu’ils ne veulent pas être catalogués comme racistes ou comme islamophobes.”
(Traduction Fdesouche)
Berliner Morgenpost
