En déplacement en Corrèze, le président de la République a livré un discours testamentaire en présentant ses voeux. «Tout peut basculer», a-t-il prévenu alors que s’ouvre la campagne.
Tout commence à Tulle, tout s’achève à Tulle. En déplacement deux jours durant sur ses terres corréziennes, François Hollande a refermé la boucle de son quinquennat. De sa carrière politique aussi. Cela a pris la forme d’une série de discours, dont un dernier prononcé devant les Corréziens à qui il doit l’ensemble de ses mandats locaux. Député, maire de Tulle, président du conseil général, conseiller général… François Hollande les a presque tous exercés ici. […]
Mais François Hollande a surtout renouvelé les mises en garde qu’il avait lancées le soir du 31 décembre denier lors de son allocution du réveillon. «Tout peut basculer, a-t-il prévenu. Vous le voyez dans l’outrance des propos, dans la surenchère, dans la brutalité. Comme si une bonne purge pouvait soigner le malade. Mais nous ne sommes pas malades ! » Une allusion à François Fillon et son programme présidentiel que les socialistes décrivent comme «Thatchérien».
Dans sa ligne de mire également, Marine Le Pen et son projet protectionniste.
«Ça serait tellement plus simple. On s’enfermerait, on se protègerait et on pourrait ignorer le monde. Mais il nous rattraperait», a-t-il prévenu. «Je vous appelle à être vigilants. Autant de réformes que nécessaire, mais ne jamais remettre en cause la démocratie. Les tentations sont là. D’abord l’égoïsme des nations, qui finissent par penser qu’elles seraient mieux toutes seules que dans des ensembles plus vastes», a-t-il dit.