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Pourquoi avons-nous été aussi surpris par les votes Trump, Brexit et même par la victoire de François Fillon à la primaire de la droite en 2016 ? Comment éviter nos points aveugles pour mieux comprendre ce qui nous attend en 2017 ? Henrik Lindell, journaliste à l’hebdomadaire catholique “La Vie”, nous livre cinq observations sur le «populisme » pour 2017. Extraits sur le déclassement des “petits Blancs”.
[…] L’année 2016 a été marquée par une série de grosses « surprises » électorales et autant de ratages sur le plan de l’observation politique. Sur l’élection de Trump, sur le Brexit, mais aussi sur la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, les instituts de sondage se sont trompés. […]
Le vote FN, comme le Brexit, est d’abord, faut-il le rappeler, un vote de classe. Et face à lui s’érige parfois un véritable mépris de classe, voire un « racisme de classe » venant notamment de la gauche. Le vote Fillon est, lui, surtout un vote de la droite catho, conservatrice (mais économiquement libérale) et provinciale, issue de la « France périphérique », donc également peu pris en compte par des observateurs (puisque la plupart d’entre eux sont tout sauf cathos, conservateurs, venant de la France périphérique, etc..). […] 2. Les petits Blancs sont et se sentent déclassés
On peut le tourner dans tous les sens, mais on n’échappera pas à un fait extrêmement précis et significatif : Donald Trump a remporté l’élection grâce au soutien massif des « petits Blancs ». Deux tiers des Blancs pas ou peu diplômés (67%) ont en effet voté Trump et seulement 28% pour Clinton (et 5% pour d’autres candidats). Ce chiffre est énorme, inédit, par rapport aux résultats à l’élection en 2012, en 2008, etc.. Et on le retrouve aussi, mais dans une proportion moins large, dans le vote britannique contre le Brexit. En France, il est difficile de mesurer ce type de vote de la même façon, car on ne fait pas de sondages en fonction de la couleur de peau. Mais il est évident que le Front national attire surtout un électorat blanc populaire. […]

Ils ont aussi peur d’être déclassés par rapport à d’autres groupes dans la société. A force de vivre dans une société dite « multiculturelle » où la diversité ethnique, religieuse et culturelle est de plus en plus présente et où l’on se définit de plus en plus par rapport à ce type d’identités, ils se conçoivent logiquement de plus en plus en tant que Blancs, précisément. Ils pensent voir diminuer le poids relatif et l’espace de leur culture.

La Vie

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