L’Office public d’aménagement et de construction (OPAC) de l’Oise a décidé de fermer une partie des bâtiments de la cité du Clos-des-Roses, à Compiègne, squattés par des dealers. Une mesure radicale qui divise au sein du quartier, où s’est rendue RMC.
Pour Adème, qui tient un commerce au milieu de la cité, cette décision est tout simplement inefficace. “C’est reporter le problème vers un autre quartier. On avait un essaim d’abeilles, ils vont taper dedans, et on va se retrouver avec des abeilles dans un autre quartier. Même si on rase tout le quartier, il y aura toujours des dealers”.
“Si on pouvait en finir avec le trafic de drogue simplement en fermant des cages d’escalier ou en démolissant des immeubles, on le ferait depuis longtemps. C’est une fausse bonne idée, et j’ai peur que cela augmente la stigmatisation d’un quartier qui n’en a pas besoin”. (Philippe Marini, maire LR de Compiègne)
Les premières lettres pour demander aux habitants de déménager partiront la semaine prochaine. Dans cette cité, les trafiquants de drogue auraient pris le contrôle de plusieurs immeubles, des caves aux appartements. Si les trafics existent depuis plusieurs années à cet endroit, les choses auraient considérablement empiré ces derniers mois.
Selon Arnaud Dumontier, le président (LR) de l’OPAC, qui s’appuie sur un rapport des renseignements généraux et de l’OPAC (que RMC n’a pu consulter) des dealers auraient même installé des laboratoires clandestins, faisant des branchements sauvages sur les installations de gaz et d’électricité. Arnaud Dumontier a donc décidé de faire fermer les trois parties de bâtiments concernés, soient trois cages d’escalier, “dans lesquelles il y a un risque d’explosion“. “Je suis dans une logique de sécurisation de mes résidents, explique-t-il à RMC. Dans ce quartier, l’État de droit n’existe plus. Des moyens de police pérennes et massifs m’avaient été promis entre septembre et décembre. Je ne les ai jamais vu venir ! ”
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